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La statue de Notre-Dame de Santa-Cruz

"Le Parler des Pieds-Noirs d'Oran et d'Oranie"

en 2 volumes, par Amédée MORÉNO

Éditions

"Les Vents Contraires"

à Aix-en-Provence.

Volume I

Volume II

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  Maintenant, pour aborder le Parler d'Oran proprement dit en l'explicitant, reprenons la fin de l'avant-propos du 1er volume de mon ouvrage :

De nombreux termes, expressions ou locutions employés chez les Pieds-Noirs sont d'origines méditerranéennes.

En Oranie et dans l'ouest algérien, c'est naturellement l'espagnol qui prédomine, parce que parlé depuis un millénaire. Il s'agit souvent d'une approche phonétique, éloignée de la langue mère, mais combien typique chez nous !

Le parler est une singularité de peuplade remontant à  la nuit des temps, une sorte de passeport de clan portant le sceau du langage commun. Du nôtre, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'un idiome, à  la manière alsacienne ; tout au plus un langage idiomatique, un "parler franspagnol" si l'on me permet cette expression. La syntaxe étant d'essence française, seuls les vocables et les locutions restent en majorité d'origine ibérique. Pourtant, les Castillans ne nous comprennent pas toujours lorsque nous causons avec eux et nous ont surnommés, par dérision, "los cinco cientos" (les cinq cents), ce gallicisme étant notre façon d'exprimer chez eux, à  la française, le nombre espagnol "quinientos".

Certains mots ou groupes de mots figés sont nés, comme l'argot parisien, d'images descriptives si utiles dans la communication. L'usage et le temps les ont beaucoup déformés. Quelquefois il est impossible d'en déterminer l'origine exacte. N'est-ce pas alors une petite fierté que d'affirmer : "C'est une expression typiquement oranaise !" ?

Avec le brassage des langues, de nombreux néologismes ont pris tournure pour faire partie intégrante du parler quotidien de nos régions et le lecteur ne m'en voudra pas d'avoir, suivant les cas respecté la phonétique au détriment de l'orthographe. Une langue parlée est vivante comme une cuisine régionale : elle est teintée d'accents nuancés, comme peuvent varier les épices d'une même recette de base, au gré des familles, de la géographie ou des générations de cuisinières qui l'ont transmise. Puisqu'il est question de cuisine, j'ai pris plaisir à  décrire quelques-uns de nos délicieux plats oranais mais sans entrer dans le détail des préparations ; bien des auteurs sérieux l'ont déjà  fait et d'autres le feront encore longtemps, je l'espère bien.

Petite précision : un Oranais est celui qui vit et demeure dans l'agglomération d'Oran ; pour l'Oranien c'est identique, sauf qu'il est originaire de l'Oranie ou province d'Oran, vaste territoire s'étendant de la frontière marocaine à l'ouest, jusqu'aux environs d'El-Asnam (ex-Orléansville) ; soit à peu prés la distance de Montpellier à Nice. L'Oranais (territoire) concerne plutôt Oran et ses environs dans un rayon de cinquante à cent kilomètres.

Oran a été le point de départ de la colonisation de tout ce grand pays et, depuis toujours, son pôle de rayonnement. C'est pourquoi, sans parti pris, le terme "oranais" sera quelquefois plus employé que celui d'"oranien".

Amédée MORÉNO

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© MorenOran   mars 2000